L’économiste et professeur à l’université tunisienne, Ridha Chkandali, a appelé à une révision du barème de l’impôt sur le revenu en Tunisie, en suggérant d’imposer une charge fiscale plus élevée aux personnes ayant des revenus élevés, tels que les entrepreneurs et les directeurs généraux de banques, dont les revenus annuels dépassent 100 000 dinars, plutôt qu’aux personnes à faibles revenus.
Chkandali a exprimé son opinion selon laquelle la proposition de modification du barème de l’impôt sur le revenu incluse dans le projet de loi de finances pour l’année prochaine pénalise la classe moyenne.
Il a déclaré que, si l’on souhaite retenir les compétences dans le pays, telles que les professeurs d’université, les médecins et les ingénieurs, il ne faut pas procéder à une réforme qui mettrait sur un pied d’égalité la classe moyenne inférieure et les entrepreneurs ou les personnes à hauts revenus.
Il a souligné la nécessité de réorganiser le barème fiscal pour les catégories de revenus annuels allant de 50 000 dinars à plus, avec plusieurs tranches : de 50 000 à 70 000 dinars, de 70 000 à 100 000 dinars, et de 100 000 à 150 000 dinars par an.
Ridha Chkandali a également déclaré qu’une famille de quatre personnes en Tunisie a désormais besoin de 4 200 dinars par mois pour couvrir ses dépenses.
Il a insisté sur l’importance d’encourager la classe moyenne, car elle est le moteur de la croissance économique, ajoutant qu’elle est devenue une classe appauvrie sous l’effet de l’inflation.