Tunis, le 17 juillet 2024 – Le professeur d’économie Ridha Chkoundali a déclaré aujourd’hui que l’amélioration du déficit commercial au cours du premier semestre de l’année en cours n’est pas une préoccupation pour les Tunisiens, mais plutôt pour le Fonds monétaire international (FMI).
Il a ajouté que le gouvernement tunisien présente un discours visant à satisfaire les institutions internationales tout en exprimant son refus de coopérer avec ces institutions, en plus d’ignorer les indicateurs pertinents pour les citoyens tunisiens, ce qui témoigne d’une double approche dans son discours.
Ridha Chkoundali a souligné que l’amélioration du déficit commercial aide la Tunisie dans ses négociations avec le FMI.
Il a confirmé lors d’une déclaration à la radio Jawhara FM que cette amélioration est due aux exportations d’huile d’olive et à l’excédent commercial avec les pays du Maghreb comme la Libye et le Maroc, ce qu’il considère comme très important.
Il a également indiqué que l’amélioration du déficit commercial a un impact positif sur la gestion des réserves de devises étrangères, offrant ainsi un soulagement pour le remboursement des dettes extérieures et assurant la disponibilité des biens essentiels nécessaires aux citoyens.
Il a déclaré que l’amélioration des chiffres est théorique, mais que la réalité est tout autre, soulignant que la politique d’austérité appliquée par l’État au niveau des importations menace la croissance économique par contraction, ce qui conduira à l’échec de la politique d’autosuffisance, selon ses termes.
Il a ajouté que l’amélioration du déficit commercial n’est pas due à une augmentation des exportations, mais à la politique d’austérité.
Ridha Chkoundali a signalé une baisse de 30,4% des exportations de phosphate et une diminution de 3% dans le secteur du textile, du cuir et de la confection, affirmant que la révision des accords commerciaux avec la Turquie est une décision politique erronée.
Il a appelé à maintenir l’accord d’approvisionnement en matières premières essentielles en provenance de Turquie pour la production, soulignant que l’économie tunisienne est fondamentalement dépendante de l’approvisionnement en matières premières et en biens manufacturés, qui a baissé de 3,4%.
Il a ajouté que cela menace la faible croissance économique, affirmant que la politique de l’État visant à réduire les importations de matières premières et à diminuer les exportations est très dangereuse.
Il a également mentionné le déficit énergétique, affirmant que cette question est très grave et que la Tunisie ne peut pas supporter ce déficit.
Il a insisté sur la nécessité d’une coopération entre le gouvernement tunisien et la Banque centrale pour mettre fin à cette saignée, soulignant que la Banque centrale pourrait adopter une politique énergétique encourageant les énergies renouvelables en accordant directement des approbations à la Société nationale d’électricité sans surplus, afin de permettre aux familles tunisiennes, aux usines et aux institutions économiques de se fournir en panneaux solaires.
Il a également souligné la nécessité de réduire les performances douanières et la valeur ajoutée par l’État afin de réduire l’inflation monétaire.
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