Vendredi soir, une fusillade suivie d’un vaste incendie a provoqué la mort d’au moins 40 individus et fait plus de 100 blessés dans une salle de concert située en périphérie de Moscou, événement que les autorités ont qualifié de « terroriste sanglant ». Les forces de sécurité russes ont annoncé être en pleine traque des auteurs de l’attaque, dont les motifs restent pour l’instant inexplorés, et n’ont pas confirmé la présence de suspects dans l’enceinte vers 20H00 GMT, tout en lançant une enquête pour « acte terroriste ». L’attaque, orchestrée par plusieurs hommes armés, s’est déroulée au Crocus City Hall, un espace culturel situé à Krasnogorsk, aux abords nord-ouest de la capitale. Un journaliste de l’AFP a constaté un important feu dans le bâtiment, avec de la fumée noire s’élevant du toit, et a noté une présence significative de forces de l’ordre et d’unités de secours éclairant la scène de leurs feux clignotants bleus. D’après un reporter de Ria Novosti, des assaillants en camouflage sont entrés dans la salle avant de tirer sur la foule et de jeter « une grenade ou un engin incendiaire », provoquant ainsi l’incendie. Le feu a englouti environ 13.000m2 de la structure, comme rapporté par le ministère des Situations d’urgence à travers les médias russes. Les secouristes, cités par Interfax, mentionnent l’intervention d’« un groupe de deux à cinq individus en uniformes tactiques et armés » ayant attaqué les gardes à l’entrée avant de cibler les spectateurs. La Maison Blanche, exprimant sa solidarité envers les victimes de cette horreur, a communiqué via un porte-parole que les images étaient « épouvantables et difficiles à supporter », ajoutant n’avoir aucune preuve d’une implication ukrainienne ou de citoyens ukrainiens dans cet évènement. Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, a souligné que l’Ukraine, confrontée à une agression militaire russe depuis deux ans, « n’avait strictement aucun lien » avec l’attaque, la nommant « acte terroriste ».