Le 28ème rapport du Haut Commissariat au Contrôle Administratif et Financier (HCCAF) pour l’année 2022 a mis en lumière une série de dépassements à l’Agence Foncière de l’Habitat (AFH) entre 2013 et 2017, suscitant l’indignation et soulevant des questions cruciales sur la gestion et l’intégrité de cette institution.
Des infractions multiples et graves
Le rapport dévoile pas moins de 370 infractions commises à l’AFH au cours de cette période, notamment des pratiques illégales telles que l’utilisation de ressources de manière inappropriée, des irrégularités dans la distribution des lots de terrain, et l’octroi de primes illégales au personnel de l’agence. Certains hauts dirigeants sont accusés d’avoir bénéficié de primes indues, compromettant ainsi le principe d’équité au sein de l’institution.
Des dépenses injustifiées et des irrégularités flagrantes
Le rapport met également en lumière des dépenses injustifiées de l’AFH, allant de commissions de concours exorbitantes à des versements douteux à des syndicalistes. Des exemples choquants incluent des dépenses annuelles de 64 mille dinars pour les loyers des responsables régionaux et 244 935 mille dinars en bourses d’études, soulevant des questions quant à la transparence et à la responsabilité financière de l’agence.
Non-respect des règles établies
L’AFH est également accusée d’avoir dépassé le quota de 5% réservé au personnel dans l’attribution de lots de terrain, atteignant un préoccupant 7% dans certains lotissements. Des infractions au non-respect de la condition de non-propriété établie en 1988 ont été clairement identifiées, mettant en péril la confiance du public dans cette institution cruciale.
Appels à l’action
Cette révélation fracassante souligne la nécessité d’une action immédiate pour remédier à ces infractions et restaurer la confiance du public. Les autorités compétentes sont appelées à enquêter rapidement sur ces allégations et à prendre des mesures sévères contre les responsables impliqués, afin d’assurer la transparence et l’intégrité dans la gestion des ressources publiques.
Ce scandale à l’AFH soulève des questions cruciales sur la gouvernance et la responsabilité au sein de l’agence, mettant en évidence la nécessité urgente de réformes significatives.