Au cours de la dernière décennie, le taux de pauvreté au Liban a plus que triplé pour atteindre 44% de la population totale, vient d’indiquer la Banque Mondiale dans un rapport publié hier jeudi 23 mai 2024.
Le rapport a conclu, sur la base d’une récente enquête auprès des ménages incluant les régions du Akkar, Beyrouth, de la Bekaa, du Liban Nord et une grande partie du Mont Liban, qu’entre 2012 et 2022, la pauvreté basée sur la consommation, dans les régions couvertes par l’étude, s’est élevée de 12 % à 44 % et qu’un Libanais sur trois dans ces régions est tombé dans la pauvreté en 2022 contre un sur dix en 2012.
Le Liban enregistre l’un des niveaux d’inégalité de revenus les plus élevés au monde, se classant 129e sur 141 pays en 2014. En fait, ceux qui représentent 1 % des plus riches recevaient 25 % du revenu national, tandis que les 10 % les plus riches en recevaient 55 %.
En 2022, l’inégalité de revenu parmi les ménages libanais a encore augmenté, avec un indice de Gini passant de 0,4 en 2012 à 0,6.
Les ménages n’arrivent plus à consommer convenablement
En 2022/2023, 32 % des ménages pauvres avaient des scores de consommation alimentaire inférieurs aux normes acceptables, indiquant une alimentation inadéquate.
Les ménages ont réduit leurs achats de viande et de produits frais, se tournant vers des aliments moins coûteux comme le pain et les céréales.
Environ 87 % des ménages ont dû puiser dans leurs économies, 58 % ont sollicité l’aide de leurs proches, et 65 % ont demandé de l’aide à d’autres sources ou à des entités non gouvernementales.
De plus, 40 % ont contracté des prêts formels et 68 % ont emprunté de manière informelle.
La majorité des ménages ont également réduit leurs dépenses alimentaires et essentielles non alimentaires, telles que le carburant et les services publics.
Libnanews