Les déclarations visant un arrêt total de l’utilisation du pétrole et un basculement complet vers les énergies vertes ont été critiquées comme étant « inexactes » et « peu praticables » par Haitham Al-Ghais, le Secrétaire Général de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). Il a fait valoir que l’élimination du pétrole impacterait aussi la production d’énergie verte, notamment dans la fabrication d’éoliennes et de panneaux solaires, en raison de leur dépendance aux produits pétroliers. Lors d’un entretien réalisé le dimanche 24 mars 2024 avec une agence de presse koweïtienne, Al-Ghais a affirmé que le pétrole, qui représente aujourd’hui 31 % de l’approvisionnement énergétique global, reste un pilier de la vie contemporaine et continuera de jouer un rôle essentiel sur les marchés mondiaux pour les années à venir. Il a également mis en avant les bénéfices du pétrole en termes d’extraction, de raffinement, et de transport.
Le Secrétaire Général a souligné l’importance du pétrole depuis sa découverte pour l’économie mondiale ainsi que son rôle crucial dans diverses activités du quotidien à travers le globe, incluant le transport, les voyages, la production énergétique et la manufacture. Il a relevé les défis posés par un abandon total du pétrole, vu sa place prépondérante dans la vie des sociétés de différents endroits, nationalités et secteurs professionnels.
Amin H. Nasser, PDG d’Aramco, a lui aussi récemment appuyé sur l’importance d’une voie réaliste pour la transition énergétique qui inclut le pétrole et le gaz. Selon lui, malgré un investissement de plus de 9 500 milliards de dollars dans la transition énergétique ces vingt dernières années, les alternatives n’ont pas encore réussi à remplacer massivement les hydrocarbures. Ceci appuie l’idée que le sommet de consommation du pétrole et du gaz ne sera pas atteint de sitôt, a-t-il expliqué. Nasser a plaidé contre « l’illusion d’une réduction graduelle du pétrole et du gaz » et a insisté sur la nécessité d’y investir convenablement.
L’OPEP prévoit une hausse significative de la demande mondiale de pétrole pour les années 2024 et 2025, stimulée par une croissance économique forte en Chine. D’après le groupe, la demande augmentera de 2,25 millions de barils par jour en 2024 et de 1,85 million de barils par jour en 2025, comme le précise un rapport récent de l’OPEP.
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