En septembre 2024, la scène médiatique tunisienne a été marquée par 15 agressions contre des journalistes, selon le rapport mensuel de la cellule de veille du Centre de sécurité professionnelle, rattaché au Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT).
Sur un total de 21 notifications reçues, ces incidents ont touché 16 personnes, dont 14 journalistes et 2 photographes.
Les victimes travaillent pour 8 établissements médiatiques, comprenant 4 stations de radio, 2 journaux, un site web et une agence de presse.
Répartition des agressions
- 4 cas d’intervention dans le contenu rédactionnel
- 3 cas d’incitation
- 3 cas d’obstruction au travail
- 2 cas de poursuites judiciaires
- 2 cas de refus d’accès à l’information
- Un cas d’harcèlement sexuel
Les responsables des agressions
- L’Instance supérieure indépendante – 5 cas
- Les activistes des réseaux sociaux – 3 cas
- Les chargés de communication – 2 cas
- Les instances judiciaires – 2 cas
- Des responsables locaux – 1 cas
- Des ministères – 1 cas
- Des activistes de la société civile – 1 cas
Sur les 15 incidents, 12 se sont produits dans l’espace réel et 3 dans l’espace virtuel.
Le SNJT appelle à respecter les droits des journalistes
Face à cette situation préoccupante, le Syndicat des journalistes a exhorté le gouvernement tunisien à garantir aux journalistes l’accès à l’information et à cesser toute entrave administrative.
Le ministère de l’Intérieur a également été appelé à assurer un environnement de travail sécurisé pour les journalistes, notamment durant les périodes électorales.
Enfin, l’Instance supérieure indépendante pour les élections a été invitée à respecter le droit des journalistes à la critique constructive et à garantir la liberté d’information concernant le processus électoral.