La conférence annuelle de l’Organisation nationale des entrepreneurs (ONE) s’est tenue le jeudi 31 octobre 2024 aux Berges du Lac, abordant le rôle des sociétés communautaires dans le développement local et les défis de financement, en collaboration avec le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle ainsi que le ministère de l’Économie.
Yassine Gouia, président de l’ONE, a souligné l’importance d’un cadre législatif favorable pour surmonter les obstacles bureaucratiques et garantir une croissance durable des sociétés communautaires en Tunisie. Il a mis en avant la nécessité d’un engagement collectif entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile pour soutenir ces entreprises prometteuses pour la cohésion sociale.
Fatma Mseddi, députée, a évoqué les limites du décret régissant ces sociétés, notamment le plafond de 50 membres et l’accès restreint au financement. Elle a appelé à une révision du décret pour élargir les sources de financement au-delà de la Banque tunisienne de solidarité, afin de maximiser les profits.
Mehrez Bouallegue, auto-entrepreneur dans le secteur du recyclage, a mis en lumière les défis spécifiques des sociétés communautaires par rapport aux entreprises traditionnelles, en insistant sur l’importance du travail collectif et de la préservation de l’environnement.
Mondher Bellalah, professeur et consultant, a suggéré la création d’un observatoire pour assurer une gouvernance neutre et objective, relayant des rapports qualitatifs et quantitatifs au pouvoir exécutif. Elyes Mzeh, membre du comité d’organisation, a souligné le déficit d’information juridique, économique et fiscale, rendant difficile la création et le développement des sociétés communautaires.
Les discussions lors de la conférence ont mis en évidence la nécessité de simplifier le cadre législatif pour le rendre plus accessible. Bien qu’il n’existe pas de chiffre précis, le nombre total de sociétés communautaires en Tunisie est estimé à environ 200, mais celles réellement actives restent difficiles à quantifier.