Du 23 au 25 septembre 2024, la ville de Sousse a été le théâtre d’un atelier régional consacré au renforcement des capacités techniques pour la gestion de la cochenille du cactus, selon une annonce faite par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) le mercredi 25 septembre.
Lors de cet événement, la Tunisie a dévoilé son programme national de lutte contre cet insecte ravageur. Ce programme repose principalement sur l’implantation de variétés de cactus plus résistantes et tolérantes, ainsi que sur l’utilisation d’ennemis naturels comme la coccinelle. La FAO a précisé que cette approche de lutte intégrée vise à protéger les zones de production, réduire la présence de l’insecte dans les régions fortement infestées, et empêcher son infiltration dans de nouvelles zones. Cela se fait par le biais de la surveillance et de l’éradication des foyers potentiels à travers diverses méthodes telles que le traitement, l’arrachage, le brûlage et le remblayage. Il est également recommandé d’impliquer les agriculteurs, les acteurs de la société civile et tous les intervenants dans cet effort collectif.
La cochenille du cactus, un ravageur transfrontalier originaire du Mexique, se propage rapidement et cause des dommages significatifs aux cultures de cactus, en particulier aux figues de barbarie. Ces cultures sont cruciales pour la subsistance de nombreux agriculteurs et la préservation de l’environnement. Actuellement, ce ravageur affecte directement la production et l’environnement dans plusieurs régions d’Afrique du Nord, notamment au Maroc, en Algérie et en Tunisie.
Organisé par le bureau sous-régional de la FAO en Afrique du Nord, cet atelier a réuni des experts de cinq pays du Maghreb : Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie. Cette rencontre a été une occasion de consolider un esprit de travail collectif pour construire un front uni contre la cochenille du cactus. L’objectif est de protéger les cultures et d’assurer un avenir durable aux agriculteurs tout en préservant la biodiversité des écosystèmes. Les participants ont également reçu une formation sur la bioécologie du ravageur et seront chargés de former d’autres techniciens pour sensibiliser les producteurs à cette lutte.
Source : TAP