Draper dénonce le cyberharcèlement dans le tennis : « Que tu gagnes ou que tu perdes, tu reçois des centaines de messages »
Jack Draper, tennisman britannique, a récemment partagé ses réflexions sur le cyberharcèlement auquel sont confrontés les athlètes professionnels lors d’une interview avec le Guardian. Après avoir vécu une saison exceptionnelle — atteignant les demi-finales de l’US Open et remportant son premier titre ATP 500 à Vienne — Draper prend le temps de faire une pause bien méritée, mais ne peut ignorer ce fléau.
Une réalité constante pour les athlètes
Draper a décrit l’impact du cyberharcèlement sur lui et ses collègues : « Lors de mon premier match professionnel en 2018, j’ai gagné 6-0, 6-0, mais j’ai reçu des messages terrifiants. Ils cherchaient à retrouver ma mère. » Selon lui, les commentaires inappropriés et les messages négatifs sont inévitables après chaque match, peu importe l’issue. « Que tu gagnes ou que tu perdes, tu reçois une avalanche de messages. »
Les conséquences du numérique
Le joueur a illustré son propos en évoquant son expérience après une défaite : « Il m’est arrivé de consulter mon Instagram et de découvrir environ 100 messages remplis d’emojis de clown ou de serpent. C’est inacceptable, et il n’y a pas moyen d’échapper à ces agressions. »
Une lutte inégale
Draper a également souligné que le cyberharcèlement touche particulièrement les femmes dans le sport. « Tout le monde en souffre, mais les joueuses subissent davantage que les hommes », a-t-il déclaré, soulignant ainsi une réalité préoccupante et souvent ignorée dans le sport professionnel.
Avec ces témoignages, Jack Draper met en lumière une problématique majeure du sport moderne, faisant appel à une prise de conscience collective face aux abus en ligne.