Jean Le Cam : Un Navigateur Passionné face à l’Évolution des Bateaux
Un Début Prometteur
Jean Le Cam, bien que loin des leaders du Vendée Globe, trouve encore du plaisir dans cette grande course mythique. Son parcours a été marqué par une prise de risque audacieuse lorsqu’il s’est approché de l’archipel des Açores. Dans un moment phare, il a même réussi à devancer les concurrents favoris. Cependant, cette stratégie ne lui a pas permis de maintenir son avance, comme il l’a reconnu : « Ça n’a pas été très heureux pour nous, c’est parti par devant », a-t-il partagé avec le quotidien L’Équipe.
Face à une Nouvelle Génération
Malgré ses efforts, Jean Le Cam se rend compte qu’il ne peut rivaliser avec les nouveaux modèles de bateaux, qui, grâce à l’utilisation de foils, glissent littéralement sur l’eau. Il a toujours choisi de naviguer sur un bateau plus traditionnel, préférant la maîtrise à la technologie révolutionnaire. « On n’en avait pas envie pour des raisons de maîtrise du bateau », a-t-il expliqué, évoquant sa préférence pour un bateau simple, « où je peux pisser tranquillement sans avoir peur », a-t-il ajouté.
La maîtrise, une Priorité
Pour Le Cam, la maîtrise de son navire est primordiale, surtout lors d’un tour du monde. Il avoue librement qu’il n’a pas la confiance nécessaire pour naviguer sur un bateau à foils dans des conditions parfois difficiles : « Peut-être parce que je suis trop vieux », ajoute-t-il avec une pointe d’humour. Malgré sa 16ème position au classement, il reste fier d’être le meilleur parmi les bateaux à dérives et d’avoir devancé certains anciens concurrents à foils.
Nostalgie et Réflexion
Jean Le Cam ne cache pas son inquiétude face à l’évolution des voiliers. Son constat est clair : « Demain, tu vas avoir des machines de guerre avec des cosmonautes à l’intérieur et ça va faire mal », a-t-il déclaré dans une entrevue avec Le Télégramme. Pour lui, le débat sur ces évolutions semble déjà tranché et il préfère garder une certaine distance par rapport à cette nouvelle dynamique.
Bien qu’il observe les changements avec un certain détachement, il affirme que cela ne doit pas le plonger dans la frustration. Au contraire, il adopte une philosophie de relativité, conscient que vivre dans l’angoisse serait inacceptable.
Ainsi, Jean Le Cam continue sa route, armé de son expérience et de sa passion pour la mer, tout en se rendant compte que le monde de la voile évolue à une vitesse vertigineuse.