Jour 2 du procès des ex-joueurs du FC Grenoble : interrogatoires de personnalité
Le deuxième jour du procès concernant les anciens joueurs du FC Grenoble a été marqué par des interrogatoires de personnalité essentiels pour comprendre les individus impliqués. Le premier à se prêter à cet exercice a été Denis Coulson. Selon les avocats de la partie plaignante, sa présentation a révélé une personnalité jugée trop lisse.
Un portrait sous le signe de la bienséance
Lors de cet interrogatoire, qui visait à établir un profil psychologique des trois accusés de viol en réunion, Denis Coulson a d’abord témoigné. Sa compagne, avocate de profession, a également été entendue; elle a souligné qu’ils s’étaient rencontrés en 2020, après les événements en question.
Corinne Dreyfus-Schmidt, avocate de Coulson, décrit son client comme un homme bien élevé, attentif et empathique. "C’est un gentleman, et cette expression a été largement utilisée. Il a traversé une épreuve difficile, cherchant à surmonter l’absence de contrat en Irlande qui a suivi cette affaire", a-t-elle déclaré. La compagne de Coulson a ajouté qu’il se sentait émotionnellement affecté par les répercussions de la situation sur sa vie personnelle et professionnelle.
Une atmosphère inattendue
En parallèle, les jurés et les magistrats ont entamé cette journée d’interrogatoires avec l’idée de percer le mystère des personnalités en face d’eux. Grégoire Mouly, avocat de la partie civile, a noté son ressenti face à Coulson : "Il nous est apparu comme une personnalité lisse. Bien que son parcours soit brillant, il a admis sa naïveté et la tendance à se laisser influencer. Son unique regret concerne le retard pris pour cette audience, et nous l’avons perçu comme inquiet, malgré son attitude détendue."
Anne Cadiot-Feidt, qui représente également la présumée victime, a commenté l’atmosphère des échanges : "C’était un peu comme dans ‘La Petite Maison dans la Prairie’. Peu de révélations sur ses véritables sentiments et préoccupations. Les joueurs semblent très soudés, partageant une culture professionnelle qui favorise la discrétion sur leurs émotions."
Absence de la victime présumée
Il est important de noter que la victime présumée n’était pas présente ce jour-là, étant souffrante et ayant un rendez-vous médical.
Ces interrogatoires visent à dresser un portrait nuancé des accusés, un élément clé pour les jurés dans ce procès médiatisé.