Le paysage des droits TV dans le football : Un contraste saisissant entre la France et l’Allemagne
Est-il surprenant de constater que Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel, traverse des moments délicats ? Alors qu’une couverture dans L’Équipe soulève des questions sur ses décisions, le contraste avec les droits TV en Allemagne est frappant.
Une vente de droits TV record
Récemment, deux compétitions ont été vendues à des diffuseurs pour plus d’un milliard d’euros. Pour la Coupe du Monde des Clubs, le montant reste à confirmer, mais pour la Bundesliga, il est officiel. En effet, un nouveau contrat a été signé pour 1,121 milliard d’euros par saison pour la période 2025-2029, soit un total de 4,484 milliards. Cela représente une augmentation de 84 millions d’euros par rapport aux droits précédents, bien que ce montant ne soit pas un record, celui-ci appartenant à la période 2017-2021.
Un nouveau modèle de diffusion
Cette nouvelle structure de droits laissera place à deux diffuseurs majeurs : Sky Allemagne, qui conserve une part importante, et DAZN, qui a acquis l’un des lots les plus convoités. DAZN diffusant le multiplex du samedi avec cinq matchs, tandis que Sky se concentre sur le match du vendredi et la diffusion des autres rencontres. La DFL (Ligue allemande de football) se réjouit de ce succès, et son président, Hans-Joachim Watzke, évoque une réaction au niveau européen.
Les conséquences pour les consommateurs
Malgré ces chiffres impressionnants, les consommateurs pourraient en sortir perdants. Comme en France et en Italie, le fait de disposer de plusieurs diffuseurs entraîne une augmentation des coûts pour les abonnés. DAZN, qui avait initialement proposé des prix attractifs, a vu ses tarifs grimper à 35 euros par mois, avec une inquiétude palpable quant à d’éventuelles hausses de tarifs imminentes.
Une dynamique complexe
Le Dr. Michael Schaffrath, expert en médias, prévoit que les diffuseurs répercuteront leurs dépenses sur les abonnés, augmentant ainsi les prix. Toutefois, l’attachement des fans de football allemands à leurs clubs reste fort, ce qui pourrait influencer leur fidélité face à un marché en mutation. Pendant ce temps, Sky se voit face à une perte significative avec son multiplex, mais tente de contenir les coûts.
En conclusion, la situation des droits TV est un reflet fascinant des dynamiques économiques qui régissent le football européen, avec des enjeux considérables tant pour les diffuseurs que pour les téléspectateurs. Les clubs se réjouissent, mais qu’en est-il des passionnés du ballon rond ?