Monaco : L’éloignement des réseaux sociaux, un atout pour les joueurs de tennis
Juan Monaco, champion argentin et ancien numéro 10 mondial, a évolué sur le circuit professionnel entre 2002 et 2017. Aujourd’hui, il dirige Summa Sports, une agence spécialisée dans l’accompagnement des athlètes tant sur le plan professionnel que commercial. Dans une récente réflexion, il met en lumière les défis auxquels sont confrontés les joueurs de tennis contemporains, notamment en comparaison avec ceux de son époque.
Une exposition accrue et ses conséquences
Selon Monaco, les tennisman d’aujourd’hui vivent une expérience radicalement différente en raison de l’omniprésence des technologies modernes. « Autrefois, lorsqu’on jouait, nous n’étions pas autant exposés. Aujourd’hui, les téléphones et les réseaux sociaux sont partout, avec des caméras et des micros qui surveillent chaque mouvement sur le terrain. Une mauvaise performance peut coûter cher en termes de sponsoring, et un simple tweet peut avoir des répercussions psychologiques significatives », explique-t-il.
La pression du monde virtuel
Monaco souligne que les joueurs actuels portent un poids supplémentaire sur leurs épaules. « De nos jours, ils doivent faire face à une responsabilité accrue concernant leurs échecs. Nous travaillons donc à les isoler de ces distractions pour les aider à se concentrer sur leur jeu. Même si la visibilité est une exigence des sponsors pendant les tournois, il est essentiel qu’ils réduisent leur contact avec cette réalité virtuelle», ajoute-t-il.
Un choc entre générations
L’ancien professionnel évoque également un décalage générationnel marqué. Les jeunes joueurs, nés avec un smartphone entre les mains, sont souvent plongés dans l’univers des réseaux sociaux. Monaco note la difficulté de leur faire comprendre que cette exposition peut être contre-productive. « Si jouer au tennis est déjà un défi, imaginez la pression supplémentaire des réseaux sociaux », illustre-t-il.
Préparation mentale et qualité de vie
Les effets psychologiques liés à cette pression sont considérables. Monaco conseille vivement aux jeunes athlètes de se détourner des réseaux sociaux pour se concentrer sur leur entraînement, leur repos et leurs relations personnelles. « Plus vous passerez de temps à méditer, à vous entraîner, à vous reposer et à partager des moments avec vos proches, mieux vous serez en mesure de concourir », conclut-il.
En somme, l’expérience de Juan Monaco souligne l’importance d’un équilibre entre performance sportive et bien-être mental dans un monde de plus en plus connecté.