Procès des Ex-Joueurs de Grenoble : Un Huis Clos Total
Le procès très attendu des cinq anciens joueurs de rugby de Grenoble a débuté devant la cour d’assises de la Gironde, à Bordeaux. La présumée victime, une jeune femme de 27 ans, a demandé un huis clos total pour protéger son identité et éviter d’être exposée au regard des médias et du public durant les deux semaines prévues pour les débats.
Une Décision Incontournable
En raison de la nature délicate des accusations d’agression sexuelle, le tribunal ne pouvait pas refuser cette demande de huis clos, comme cela avait déjà été demandé en juin dernier. Ainsi, l’audience se déroulera sans journalistes ni spectateurs, permettant à la jeune femme d’aborder des souvenirs douloureux en toute sérénité.
Les Faits En Question
Les événements se sont déroulés dans la nuit du 11 au 12 mars 2017, lorsque la jeune femme, alors âgée de 20 ans, se retrouve dans une chambre d’hôtel à Mérignac après une soirée arrosée. Huit heures plus tard, elle a porté plainte, affirmant avoir été agressée par plusieurs joueurs du FC Grenoble après un match à Bordeaux. Trois des accusés, Denis Coulson, Loïck Jammes et Rory Grice, font face à des accusations de viol en réunion, tandis que deux autres, Chris Farrell et Dylan Hayes, sont poursuivis pour non-assistance à personne en danger. Bien que les joueurs reconnaissent la matérialité des faits, ils contestent l’idée d’une contrainte, soutenant que la jeune femme aurait donné son consentement.
Enjeux du Procès
Ce procès, initialement prévu en juin, avait été reporté en raison d’un grave accident de la route ayant touché Denis Coulson. L’audience s’articulera autour de la complexité du consentement : a-t-elle été explicitement exprimée ou était-elle implicite ? Il est également à noter qu’un des accusés avait filmé une partie des faits, ce qui pourrait apporter une dimension supplémentaire aux débats. Les accusations de viol pourraient entraîner des peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion pour les trois principaux accusés, tandis que les deux autres encourent cinq ans de prison.
Ce procès suscite beaucoup d’intérêt et pourrait avoir des répercussions significatives sur l’univers du rugby français, tant sur le plan judiciaire que sur les questions sociétales liées à la violence à caractère sexuel.