JO 2028 : Germain Roesch mise sur le double pour ramener une médaille
Dans un entretien accordé à l’AFP, Germain Roesch, candidat à la présidence de la Fédération Française de Tennis (FFT), a clairement exprimé sa volonté de renforcer le double afin de décrocher une médaille aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. Après une performance décevante lors des derniers Jeux de Paris, où aucun joueur français n’a atteint les quarts de finale, Roesch estime qu’il est temps d’agir. « Il faut vraiment investir dans le double, que ce soit en dames, messieurs ou en mixte », a-t-il déclaré.
Une stratégie ciblée sur le double
Roesch ne minimise pas l’importance du simple, mais il souligne que la concurrence y est particulièrement forte, notamment avec des joueurs de renom tels que Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic, sans oublier les nouveaux talents comme Sinner et Alcaraz. En se concentrant sur le double, la France pourrait bénéficier de trois chances de médaille, contre deux uniquement pour le simple.
Il met en avant la qualité des joueurs français en double, mentionnant Kristina Mladenovic comme un bon exemple. Pour lui, l’objectif est clair : « Avec un plan bien défini, nous devrions pouvoir remporter au moins une médaille à Los Angeles. »
Une vision pour l’équipe féminine et les juniors
Concernant la BJK Cup, Roesch a exprimé ses interrogations sur l’avenir de Julien Benneteau en tant que capitaine de l’équipe féminine, qui a été éliminée du groupe élite par la Colombie. Il souhaite mener un entretien pour mieux comprendre la situation actuelle et déterminer si des ajustements sont nécessaires.
Sur le plan junior, il vise à voir entre 10 et 15 jeunes joueurs dans le top 100 mondial. « Avoir une forte densité de talents dans les classements juniors est crucial. C’est à ce stade que nous devons les accompagner dans leur transition vers le circuit professionnel », a-t-il ajouté.
Un changement en douceur à la FFT
Roesch, ancien dirigeant d’entreprises, critique vivement la gestion actuelle de la FFT sous Gilles Moretton, qu’il juge trop rigoureuse. S’il est élu, il envisage de mettre en place des mécanismes pour corriger le tir, tout en plaidant pour un management respectueux. « Quelqu’un qui n’atteint pas ses objectifs ne doit pas être considéré comme un pestiféré », a-t-il insisté.
En octobre dernier, une centaine de responsables de clubs et de ligues régionales avaient déjà tiré la sonnette d’alarme, dénonçant un climat social chaotique à la FFT. En réponse, l’organisation avait lancé un plan d’action intitulé « Fair Play » pour améliorer la situation interne.