Tony Parker fait le bilan de sa présidence à l’ASVEL : succès et regrets
Dans une interview approfondie accordée à L’Équipe, Tony Parker, président de l’ASVEL depuis 2014, analyse les dix années de son mandat, en évoquant à la fois les succès flamboyants et les défis rencontrés. Parmi les sujets sensibles abordés, les parcours de Victor Wembanyama et Zaccharie Risacher, ainsi que sa relation avec son frère TJ, récemment limogé de son poste d’entraîneur.
Une décennie riche en émotions
Durant ces dix années, Tony Parker a orchestré de nombreux moments forts avec l’ASVEL, remportant quatre titres de champion et deux Coupes de France. Cependant, son bilan n’est pas exempt de controverses, notamment un dernier classement en Euroligue en 2023 et des désaccords sur la vente de ses parts du club. À 42 ans, l’ancien meneur de jeu affiche son intention de continuer jusqu’en 2030.
Les « échecs » des projets Wembanyama et Risacher
Un des regrets majeurs évoqués par Parker concerne les départs de Victor Wembanyama et Zaccharie Risacher. Ces deux jeunes talents, pressentis comme des futurs stars, ont été contraints de quitter l’ASVEL pour évoluer à Boulogne-Levallois et Bourg-en-Bresse afin de progresser et d’attirer l’attention des recruteurs NBA. Parker admet : « C’est vraiment dommage. Nous avions mis en place toutes les conditions pour réussir ces deux projets, mais le coach (TJ Parker, son frère) et moi n’étions pas sur la même longueur d’onde. »
En 2021-2022, Wembanyama, lors de ses 34 apparitions avec l’ASVEL, a affiché des statistiques prometteuses avec en moyenne 9,4 points en 18 minutes. De son côté, Zaccharie Risacher, à 17 ans, a contribué avec 3 points en 13 minutes durant la saison 2022-2023.
L’éviction de TJ Parker : une décision difficile
Un autre sujet délicat pour Tony Parker est le licenciement de son frère TJ, qui avait été nommé entraîneur principal de l’ASVEL en 2020. Rebondissant rapidement en tant qu’adjoint au Bayern Munich, TJ a récemment affirmé que leur relation avait été affectée par cette séparation. Tony reconnaît la difficulté de cette décision : « Cela n’a pas été simple. Chacun a sa vision, l’important est qu’il réussisse et soit heureux dans sa carrière. »
À propos des performances de l’équipe, Parker décrit la saison 2023-2024 comme la plus difficile de son mandat, soulignant qu’il s’agit de la première année sans trophée depuis 2018. Il se demande maintenant si son successeur, Pierric Poupet, sera en mesure de redresser la barre.
Conclusion
Cette rétrospective de Tony Parker met en lumière les succès et les défis qu’il a rencontrés à la tête de l’ASVEL, démontrant la complexité de la gestion d’un club sportif, surtout quand des liens familiaux entrent en jeu.