Hans Nkinsi, face à la justice : un verdict sévère pour violences conjugales
Le 16 décembre dernier, Hans Nkinsi, joueur de rugby et deuxième ligne de l’ASBH, a été jugé par le tribunal correctionnel de Béziers pour des actes de violences conjugales. La décision du tribunal est tombée : il a été condamné à une peine totale de 18 mois de prison, dont 6 mois ferme. Étant déjà en situation de récidive, l’ancien joueur de Castres écope d’un an de prison ferme, mais quitte la cour libre, sans mandat de dépôt.
Une affaire marquée par de lourdes accusations
Nkinsi était sous contrôle judiciaire depuis le 4 novembre, suite à une plainte déposée par son ancienne compagne. Accusé de « violences habituelles par conjoint en récidive », il fait face à des accusations sérieuses. La sentence de 18 mois comprend 12 mois de sursis probatoire, mais son sursis précédent, d’une durée de 10 mois obtenu en avril 2023 pour des faits similaires, a été annulé en raison de cette nouvelle condamnation.
Un procès tendu
L’audience, qui a duré plus de quatre heures, a révélé une atmosphère électrisante avec des échanges tendus entre les avocats. Nkinsi a nié les accusations, tandis que la plaignante a partagé un récit accablant concernant les violences qu’elle a subies. La procureure a argumenté sur les incohérences des déclarations de la Défense et a soutenu la présence de preuves, y compris des photos montrant des traces de coups sur la victime.
Des témoignages accablants
Au cours des débats, la procureure a qualifié les événements de « relations toxiques », où les conflits semblaient dominer. Des témoins proches de la plaignante ont également été entendus, ajoutant du poids à la réalité de la situation. En fin de compte, la procureure a demandé une peine de 14 mois, dont 12 avec sursis, sans demande de mandat de dépôt.
Les conséquences de la condamnation
Le tribunal a finalement prononcé sa sanction, soit 18 mois de prison avec un an ferme. Hans Nkinsi sera de nouveau convoqué en janvier devant le juge des applications des peines, qui décidera s’il peut purger sa peine par des travaux d’intérêt général ou porter un bracelet électronique. Son avocat, Me Desruelles, a salué la clémence du jugement, tandis que le joueur, tout en clamant son innocence, devra faire face aux conséquences de cette décision sur sa carrière.
Cette affaire fait écho à d’autres incidents au sein du club, rappelant l’importance de prendre en compte les violences conjugales dans le sport. Le centre Taleta Tupuola, également joueur de l’ASBH, avait précédemment été condamné à 14 mois avec sursis pour des faits similaires.
L’impact de ces événements sur la carrière de Nkinsi et la culture autour des violences domestiques dans le milieu sportif suscite des réflexions sur la nécessité d’un changement.