Les Zebre de Parme face à un avenir incertain
Les Zebre de Parme pourraient bien vivre leur ultime saison en tant que franchise de rugby. Ce mardi matin, une réunion cruciale se tient à Rome, au quartier général de la fédération italienne, pour décider du destin de l’équipe. Les discussions s’annoncent intenses, car des raisons économiques pèsent lourdement dans la balance, et plusieurs solutions sont actuellement à l’étude.
Un Conseil Fédéral décisif
À 9 heures ce matin, le conseil fédéral italien se penche sur l’avenir des Zebre. L’élection d’Andrea Duodo à la tête de la fédération italienne, le 15 septembre, a déjà soulevé des questions quant à la pérennité de cette franchise née en 1973. Au cours de sa campagne, Duodo avait évoqué la possibilité de dissoudre le club tout en maintenant une place en United Rugby Championship (URC). La situation sportive ne joue pas en faveur des Zebre, qui occupent actuellement la pénultième place du championnat. Les frais de déplacement sont jugés trop élevés par la fédération, renforçant ainsi les interrogations sur la survie de l’équipe.
Une éventuelle reprise par une nouvelle franchise
Une des hypothèses envisagées est le remplacement des Zebre par une franchise indépendante, à l’instar de l’exemple de Benetton Trévise. Selon Il Gazzettino, cette nouvelle entité pourrait être soutenue par un investisseur prêt à apporter 5 millions d’euros. Le nom d’Alessandro Banzato, PDG d’une entreprise spécialisée dans l’acier, a été évoqué. La fédération pourrait néanmoins conserver une participation minoritaire, comme c’est déjà le cas pour Benetton. Une décision officielle devra être soumise à l’URC d’ici le 15 janvier, en prévision de la saison qui débutera en juillet.
Vers un transfert à Padoue ?
Le transfert de la franchise vers Padoue semble imminent, après une visite des installations du stade de Petrarca rugby, jugées conformes par des responsables de l’URC. Une autre option serait d’utiliser le stade Mario-Battaglini de Rovigo, un fort concurrent en championnat. Cette réorientation viserait à renforcer le lien entre les régions de Vénétie, de Lombardie et du Latium, toutes trois très engagées dans le rugby. En cas de changement, la Vénétie pourrait ainsi tirer un grand bénéfice.
Les préoccupations locales
Évidemment, la perspective de changements ne réjouit pas Parme et l’Émilie-Romagne. Des personnalités locales comme Egidio Amoretti, ancien vice-président des Zebre, ainsi qu’Enrico Grassi, président du Valorugby en Serie A, ont exprimé leur intérêt pour l’avenir du club. La possibilité que les Wasps, une équipe anglaise, rachètent le club est également évoquée, mais cela semble improbable. En effet, les conditions d’investissement imposées stipulent clairement le maintien de l’équipe en Italie, avec un budget projeté d’environ 10 millions d’euros, un stade de 5000 places, et un engagement pour un minimum de six saisons.
Les prochaines étapes seront décisives pour le rugby italien, et le sort des Zebre de Parme s’annonce complexe. Reste à savoir si les réformes envisagées porteront leurs fruits ou si l’équipe devra faire face à une réalité bien plus difficile.