L’économiste Moez Hadidane a soutenu que la Tunisie pourrait tirer avantage de l’ultime évaluation faite par Moody’s lors des discussions avec ses créanciers. Lors d’une intervention sur Expresso ce lundi 25 mars 2024, il a souligné que le récent classement peut servir d’argument pour persuader les soutiens financiers de la Tunisie, malgré le fait que cette évaluation de Moody’s ne change pas le fait que « la Tunisie est toujours vue comme un pays à risques élevés ».
Il a également signalé l’importance pour la Tunisie de respecter ses obligations et de rembourser ses dettes à l’échéance comme un point crucial. Selon lui, cela pourrait conduire d’autres agences de notation à revoir également la note de la Tunisie à la hausse. Cependant, il a fait remarquer que Fitch Rating pourrait ne pas suivre Moody’s dans sa démarche, principalement en raison de l’état précaire des finances publiques et du manque de réformes structurelles.
Il a également mentionné : « Les mois à venir seront décisifs pour améliorer la note de la Tunisie et pour quitter la catégorie des pays considérés à hauts risques. Il est essentiel de renforcer les indicateurs économiques et de débuter les réformes structurelles nécessaires ».
Pour rappel, Moody’s a révisé la perspective de la Tunisie de négative à stable le vendredi dernier, tout en maintenant sa note dans la catégorie Caa2 pour les émetteurs de dettes à long terme en monnaie locale et étrangère.