Une récente démarche du Pentagone a ébranlé la scène politique tchadienne : l’évacuation provisoire de militaires américains du territoire. Cette action, annoncée peu après le départ des forces américaines du Niger, a engendré un vif débat sur ses fondements et répercussions.
La divulgation d’un courrier du chef d’état-major de l’armée de l’air tchadienne adressé au ministre de la Défense a exposé le projet des États-Unis de déplacer une grande part de leurs effectifs présents au Tchad. Bien que présenté comme provisoire, ce mouvement est interprété comme un signal fort, particulièrement dans le contexte actuel de la région.
Le ministre de la Défense du Tchad a clarifié qu’aucune sollicitation officielle de retrait n’avait été adressée aux forces américaines, mais que des éclaircissements étaient recherchés concernant leur stationnement à la base aérienne de Koseï. Ce commentaire ouvre la porte à des interrogations sur le rôle des militaires américains au Tchad et sur les raisons de cette évolution soudaine.
Les militaires américains touchés par ce retrait appartiennent principalement aux Forces spéciales, engagées dans la lutte anti-terroriste au Sahel et dans la zone du Lac Tchad. Bien que des rumeurs mentionnent des tensions politiques comme facteur, la cause exacte de cette décision demeure incertaine.
Des analystes avancent que cette mesure pourrait représenter une stratégie de N’Djamena pour améliorer sa position dans de futures négociations, tandis que d’autres l’interprètent comme la conséquence de frictions politiques internes.