Le commissaire européen à l’Économie, Paolo Gentiloni, a exprimé, le 15 novembre, l’inquiétude croissante de l’Union européenne face aux politiques protectionnistes potentielles des États-Unis. Selon lui, ces mesures pourraient entraîner de nouvelles tensions commerciales qui affecteraient particulièrement les économies européennes telles que celles de l’Allemagne et de l’Italie.
Les conséquences des politiques protectionnistes sur l’économie européenne
Il a averti que les États-Unis, en appliquant des tarifs supplémentaires sur certains produits européens, risquaient d’alourdir encore les pressions économiques déjà existantes sur l’UE. Ces politiques pourraient affecter les pays européens ayant d’importants excédents commerciaux avec les États-Unis, à l’instar de l’Allemagne et de l’Italie, qui dépendent fortement des exportations.
L’Union européenne face à des perspectives économiques incertaines
Alors que la guerre en Ukraine et les conflits au Moyen-Orient continuent de peser lourdement sur l’économie mondiale, les perspectives économiques de l’UE restent marquées par des incertitudes majeures. M. Gentiloni a mentionné que les retards dans la mise en œuvre des plans nationaux de relance, ainsi que la politique budgétaire rigoureuse de certains États membres, pourraient ralentir la reprise. Par ailleurs, l’inflation, bien qu’en légère baisse, demeure élevée, en particulier dans les pays d’Europe centrale et orientale.
L’Italie : une croissance plus lente que prévu
Selon Gentiloni, les prévisions économiques de l’Italie restent préoccupantes. La reprise de la consommation est plus lente que prévu, principalement en raison des effets du « Super-bonus » et d’une dette encore importante. Cependant, des perspectives plus optimistes émergent à moyen terme, avec une prévision d’amélioration de la croissance à partir de 2026, alimentée par des investissements accrus.
La dette publique italienne est sous surveillance
La dette italienne, bien que réduite après la pandémie, connaît une légère augmentation en raison de mesures gouvernementales coûteuses. Gentiloni a insisté sur la nécessité d’une gestion prudente de la dette publique, tout en soulignant l’importance d’investir dans la transition énergétique. Selon lui, un découplage rapide des prix du gaz et de l’électricité et un investissement dans des infrastructures énergétiques modernes sont essentiels pour l’avenir de l’Italie.
La transition énergétique : une priorité pour l’Europe
Il a également souligné que l’Europe devait accélérer sa transition énergétique. Le découplage des prix du gaz et de l’électricité, ainsi que l’investissement dans des réseaux énergétiques efficaces, sont des priorités absolues. Cette transition est cruciale, non seulement pour la compétitivité économique, mais aussi pour la réduction des dépendances géopolitiques.
Quelles perspectives pour l’Europe avec la nouvelle Commission européenne ?
À quelques semaines de la prise de fonction de la nouvelle Commission européenne, prévue pour le 1ᵉʳ décembre, Gentiloni a exprimé son espoir de voir une Europe plus forte et unie face aux défis mondiaux.La mise en place d’une commission efficace et coordonnée sera essentielle pour répondre aux crises économiques, géopolitiques et environnementales actuelles.
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