Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a affirmé que “le dossier de la mémoire entre l’Algérie et l’ancienne colonie française” ne tolère ni compromis ni marchandage, soulignant qu’il doit être traité avec courage pour rétablir la confiance entre les deux pays.
Dans un message publié par la présidence algérienne mardi à l’occasion de la Journée nationale de la mémoire (commémoration des massacres du 8 mai 1945), Tebboune a déclaré : “Le dossier de la mémoire ne s’efface pas avec le temps ou l’oubli au fil des ans, il ne tolère ni compromis ni marchandage, et restera au cœur de nos préoccupations jusqu’à ce qu’il soit traité de manière objective, audacieuse et équitable pour la vérité historique”.
La commission a tenu plusieurs réunions dans les capitales, la dernière à Paris en février, et a convenu de récupérer tous les biens symbolisant la souveraineté de l’État appartenant à l’émir Abdelkader Ben Muhieddine (1808-1883), considéré par les Algériens comme le fondateur de l’État moderne et le héros de la résistance contre la colonisation française.
La commission a également recommandé de placer des plaques “dans les lieux qui célèbrent la mémoire” en France, où des Algériens emprisonnés au début de la campagne coloniale sont enterrés.
La France a déjà remis à l’Algérie en 2020 les restes de 24 résistants tués au début de la colonisation française de l’Algérie, qui a duré 132 ans entre 1830 et 1962. Cependant, l’Algérie continue de demander la restitution des “crânes qui se trouvent dans les musées” pour les réinhumer.
À la fin de mars, l’Assemblée nationale française a adopté une résolution condamnant le “massacre” du 17 octobre 1961 à Paris, commis par la police contre des manifestants algériens, ce que Tebboune a considéré comme “une étape positive”.