Dans les récentes évolutions de l’affaire de la tragédie du 18/18 à Zarzis, survenue après le naufrage d’un bateau de migration irrégulière ayant conduit à la disparition de 18 habitants de la région, les familles des disparus continuent de réclamer justice et la responsabilisation des auteurs de la catastrophe. Elles estiment qu’il ne s’agit pas simplement d’un accident de noyade ordinaire, mais d’un crime nécessitant un procès équitable.
Plusieurs membres des familles ont organisé hier soir, dimanche 23 juin 2024, une manifestation devant le siège de la délégation pour rappeler leurs demandes, formulées depuis le drame, et réclamer la poursuite en justice de ceux impliqués dans le naufrage du bateau et l’enterrement des victimes sans autorisation légale, traitées comme des étrangers dans le cimetière des migrants, selon leurs dires.
Les manifestants ont affirmé que leur rassemblement visait à rappeler et à insister sur le fait que l’incident du 18/18 n’est pas un simple accident de noyade, mais un acte de noyade criminel nécessitant justice et un procès équitable.
Ils estiment que le processus judiciaire a traité l’affaire de manière ordinaire sans tenir pour responsables les véritables coupables.
Il est à noter que 10 des victimes du naufrage du bateau de migration irrégulière, survenu en septembre 2022, sont toujours portées disparues et que connaître leur sort demeure une revendication pressante pour leurs familles.
Par ailleurs, il convient de rappeler que des peines de prison ont récemment été prononcées contre 5 accusés dans cette affaire, allant de 4 à 10 ans de prison ferme pour formation d’une association visant à aider des personnes à quitter illégalement le territoire tunisien.
Cependant, les familles estiment que cela est insuffisant et qu’une enquête plus approfondie et une responsabilisation plus large sont nécessaires.