Le 22 mars 2024, depuis le palais de Carthage, le président Kaïs Saïed a mis en évidence l’urgence de formuler une stratégie nationale visant à réhabiliter le secteur du transport en commun, lequel souffre de nombreuses carences dues à des décisions politiques prises depuis les années 1990, ayant non seulement ravagé ce secteur mais aussi plusieurs autres services publics. Selon le président, il est crucial de mettre en place des mesures provisoires pour améliorer la situation quotidienne des citoyens, qui perdent de longues heures en attente de transports en commun. Ce point a été discuté dans une rencontre avec Sarah Zaafrani Zanzari, la ministre de l’Équipement et de l’Habitat, également chargée du ministère du Transport.
Par ailleurs, le président Saïed a exprimé son indignation face à l’inadéquation entre le nombre réduit de bus et de wagons de métro dans le grand Tunis et l’importation massive de voitures de luxe, mettant en lumière une contradiction flagrante dans l’allocation des ressources financières du pays. Il a affirmé que l’accès aux transports est un droit garanti par la constitution, insistant sur le fait que chaque citoyen devrait pouvoir se déplacer dans des conditions sécurisées et à des horaires fixes.
En outre, le président a critiqué le recours au transport collectif privé, le jugeant non viable du fait des conditions déplorables et des risques associés à ce mode de transport pour les passagers. La situation de Tunisair a aussi été abordée, marquée par une baisse de qualité et nécessitant une action immédiate pour restaurer son niveau de service et sa réputation. Kaïs Saïed a mis l’accent sur les différents problèmes au sein de Tunisair, notamment la corruption et des nominations douteuses, tout en rejetant toute idée de privatisation du secteur du transport, qu’il soit terrestre ou aérien. Il a affirmé la nécessité de prendre des mesures pour que Tunisair puisse prospérer à nouveau, loin des influences néfastes. Cette position a été relayée par l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP).
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