Une Trêve de Sept Jours au Pakistan Face aux Violences Sectaires
Les autorités pakistanaises ont déclaré dimanche soir une trêve d’une semaine en réponse à une nouvelle escalade de violence entre sunnites et chiites. Cette dernière vague de conflits, qui a débuté jeudi, a causé la mort de 82 personnes et laissé 156 blessés. Depuis juillet, le district de Kourram, situé dans les montagnes à la frontière de l’Afghanistan, a connu plus de 160 décès liés à ces affrontements, selon des sources fiables.
Malheureusement, le cycle de tension perdure dans cette région, avec des hostilités qui reprennent régulièrement après de courtes périodes d’accalmie. Ces violences sont souvent alimentées par des disputes sur des questions foncières. Les tentatives de paix, orchestrées par des conseils tribaux appelés jirgas, ont souvent échoué à instaurer une véritable sérénité.
Dans cette zone, où les codes d’honneur tribaux prédominent, les forces de sécurité peinent à établir leur autorité, et tant le gouvernement fédéral que celui de la province de Khyber-Pakhtunkhwa rencontrent des difficultés à intervenir efficacement. Toutefois, dimanche, des avancées significatives ont été faites : le gouvernement provincial a annoncé que les deux factions adverses avaient convenu d’un cessez-le-feu d’une semaine.
Des discussions ont eu lieu samedi entre des responsables de Peshawar et des leaders des deux communautés, mettant en lumière une volonté de dialogue face à un avenir incertain. Les jirgas, comme forum traditionnel de résolution de conflits, ont également joué un rôle dans ces pourparlers, offrant un espoir de rétablir la paix, même temporairement.