La Tunisie se prépare à lancer la troisième tranche de son emprunt obligataire national, avec un objectif ambitieux de mobiliser 700 millions de dinars. Cette souscription, prévue du 3 au 11 septembre 2024, s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour financer le budget de l’État, en réponse aux défis économiques actuels.
Cette nouvelle tranche d’emprunt intervient dans un contexte où les précédentes souscriptions ont largement dépassé les attentes.
En effet, lors de la deuxième tranche de l’emprunt obligataire, le ministère des Finances avait réussi à mobiliser 1,444 milliard de dinars, soit un taux de réponse impressionnant de 206 %, bien au-delà des 700 millions de dinars initialement prévus par la loi de finances 2024.
Le rôle clé des intermédiaires en bourse et des banques
Les résultats des précédentes souscriptions montrent l’importance du rôle joué par les intermédiaires en Bourse et les banques. Lors de la deuxième tranche, 60 % des souscriptions provenaient des intermédiaires en Bourse, tandis que les banques représentaient 40 % des engagements.
La première tranche de l’emprunt, qui s’était déroulée en février 2024, avait également été un succès, avec 1,033 milliard de dinars collectés, dépassant l’objectif initial de 750 millions de dinars.
Un effort collectif pour soutenir l’économie
Lors de réunions récentes avec les PDG et les représentants de plusieurs institutions financières, la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, a souligné l’importance de la collaboration entre le gouvernement et le secteur financier pour stimuler l’économie tunisienne.
Elle a appelé les institutions financières et bancaires à continuer de soutenir ces initiatives, en insistant sur les conditions favorables offertes par cette souscription en tant que moyen d’épargne à moyen terme.
Perspectives pour 2024
Conformément aux prévisions budgétaires de l’État pour 2024, le ministère des Finances prévoit de continuer à recourir aux emprunts obligataires tout au long de l’année, avec un objectif total de mobilisation de 2,8 milliards de dinars. Ce financement est essentiel pour soutenir les réformes économiques en cours et répondre aux besoins budgétaires du pays.