Le gouvernement tunisien a fixé un objectif de croissance économique de 3,2 % pour l’année 2025, un chiffre qualifié de réaliste par le chef du gouvernement, Kamel Maddouri. Lors de la discussion des projets de budget de l’État et du budget économique pour 2025 au siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) au Bardo, Maddouri a expliqué que cet objectif prend en compte divers défis, notamment les contraintes financières publiques, les facteurs extérieurs et les changements climatiques.
Maddouri a souligné l’importance de la stabilité économique et institutionnelle, ainsi que l’amélioration des indicateurs économiques nationaux. Il a également mentionné les efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption et résoudre les problèmes du secteur du phosphate, tout en relançant les projets en suspens, qui s’élèvent à 1126.
Le gouvernement travaille à la promotion de l’investissement public par le biais de mesures législatives visant à relancer les grands projets. Des commissions régionales et sectorielles ont déjà résolu certains problèmes liés à ces projets. Le décret 497 de 2024 a été publié pour faciliter ces initiatives sans passer par des appels d’offres.
Un plan d’action pour la Compagnie des Phosphates de Gafsa, couvrant la période 2025-2030, prévoit la reprise de l’activité de certaines installations et l’ajout d’une nouvelle unité de production. Par ailleurs, un projet de loi unifié sur l’investissement est en cours d’élaboration pour instaurer un climat d’affaires stable et transparent.
Le gouvernement met également l’accent sur la transition numérique des services administratifs, avec un programme de simplification et de digitalisation des procédures administratives. Un portail national des services administratifs à distance est en cours de mise en place, avec des réformes sectorielles visant divers domaines tels que la santé, l’éducation et le tourisme, y compris pour les Tunisiens résidant à l’étranger.
Enfin, Maddouri a annoncé que le projet de budget de l’État consacrera 10 615 millions de dinars au développement régional, considéré comme un levier pour le développement économique et social.
Commentaires
commentaires