Mohamed Zitouna, le porte-parole officiel du Tribunal de Première Instance de Tunisie, a déclaré au journal “Al Maghreb” aujourd’hui que l’autorisation a été accordée de placer en garde à vue les directeurs de deux associations.
De même, plusieurs anciens maires de municipalités dissoutes par la loi ont également été renvoyés pour enquête.
Zitouna a confirmé que les directeurs de ces associations exploitent leur position et l’absence de responsabilité pour s’approprier une partie importante des fonds à leur profit ou pour financer des activités non liées, en plus d’utiliser illégalement certains locaux au sein d’une municipalité.
Selon des rapports de la Commission Tunisienne des Analyses Financières concernant des opérations financières suspectes et injustifiées bénéficiant à plusieurs associations se disant concernées par les affaires des réfugiés et des Africains venant du sud du Sahara, les enquêtes initiées par la Brigade Centrale des Crimes Financiers Complexes sous la supervision du Parquet, que ce soit par le Tribunal de Première Instance de Tunis ou par le Pôle Judiciaire Économique et Financier, ainsi que les inspections financières nécessaires et les enquêtes, ainsi que les opérations de saisie, ont révélé que ces associations exploitaient le couvert de leurs activités déclarées pour détourner les fonds qui leur sont alloués de leur objectif initial.
Des accusations de formation d’une entente criminelle en vue de blanchiment d’argent par l’exploitation des facilités de l’activité sociale, de fraude, de possession et d’utilisation de contrefaçons ont été portées contre eux.
À la suite de leurs auditions par le juge d’instruction, que ce soit au Tribunal de Première Instance de Tunis ou au Pôle Judiciaire Économique et Financier, il a été décidé de délivrer des mandats d’arrêt contre les directeurs des associations et les anciens responsables de plusieurs départements, tout en maintenant en détention un certain nombre d’autres suspects et en leur imposant des interdictions de voyage.
Il convient de noter que le Département de la Police Judiciaire a pris en charge plusieurs dossiers dans le même contexte, et les enquêtes sont en cours, les suspects étant déférés devant la justice pour les décisions et actions nécessaires à prendre à leur encontre.