Tunisie en crise d’eau : cinq barrages pour sauver le pays d’une sécheresse imminente !

La Tunisie renforce sa gestion des ressources en eau

Lors de la récente session parlementaire consacrée au projet de loi de finances (PLF) 2025, Ezzeddine Ben Cheikh, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a révélé des initiatives majeures pour remédier aux défis hydrauliques que traverse le pays.

Construction de nouveaux barrages

Dans le but d’atténuer le déficit en ressources en eau, le ministère prévoit la construction de cinq nouveaux barrages. Ces infrastructures seront implantées dans les régions de Tessa, Raghai, El Malah supérieur, Siliana 1 et Boulaaba. Ce projet s’inscrit dans une démarche nationale visant à augmenter la capacité de gestion des ressources en eau de surface, actuellement estimée à seulement 93 %.

Achèvements récents

Le ministre a également fait état de l’achèvement récent de cinq autres barrages : Mellègue au Kef, Saida à Manouba, Kalaâ Kebira à Sousse, Douimi à Bizerte et Khalled à Béja. Ces constructions s’alignent avec l’objectif de renforcer l’approvisionnement en eau pour faire face aux besoins croissants de la population et de l’agriculture.

Stratégies pour un avenir durable

Pour lutter contre la crise hydrique, la Tunisie envisage d’élargir l’utilisation des stations de dessalement tout en modernisant les systèmes d’adduction d’eau. L’accent sera également mis sur le traitement des eaux usées pour les rendre aptes à l’irrigation. À fin 2023, le taux d’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales a atteint 95,2 %, dont 54,6 % proviennent de la Société nationale d’exploitation et de distribution de l’eau (SONEDE). Plus de 2400 établissements publics, incluant des écoles, des hôpitaux et des mosquées, bénéficient désormais d’un accès à l’eau potable.

Modernisation et innovation

Le ministre a souligné l’achèvement de 41 des 57 puits de forage programmés et a évoqué un programme de réhabilitation et de modernisation des réseaux hydrauliques. Par ailleurs, une initiative pour intégrer les énergies renouvelables dans la production et le transfert de l’eau est en cours.

Enfin, Ezzeddine Ben Cheikh a annoncé l’achèvement imminent du projet de Code des eaux, qui vise à numériser la gestion des ressources en eau pour optimiser l’efficacité des politiques hydrauliques du pays.

Ces initiatives illustrent les efforts de la Tunisie pour surmonter les défis liés à l’eau et garantir un avenir durable pour ses citoyens.

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