La Tunisie a été évaluée comme le pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) ayant le plus faible risque de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, selon la 12ème édition de l’Indice de blanchiment d’argent de Bâle 2023. Dans cette analyse mondiale de 152 pays, la Tunisie se situe à la 109ème place avec un score de 4,59 points, témoignant ainsi de son faible risque en termes de crimes économiques à l’international.
Dans la région MENA, elle est suivie par le Maroc (4,69 points), Bahreïn (4,82 points) et la Jordanie (4,90 points). A contrario, l’Algérie figure dans la catégorie des “pays à haut risque”, avec un score significatif de 7,22 points, en compagnie des Émirats Arabes Unis (5,74 points) et de l’Arabie Saoudite (5,38 points).
L’indice mondial quant au risque de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme a progressé, passant de 5,25 en 2022 à 5,31 en 2023, sur une échelle allant jusqu’à 10, symbolisant le risque le plus élevé.
Les nations les plus vulnérables à ces délits financiers sont Haïti, le Tchad et le Myanmar, qui affichent des scores respectifs de 8,24, 8,14 et 8,13. Par opposition, l’Islande, la Finlande et l’Estonie occupent la tête du classement des pays les moins menacés, avec des scores respectifs de 2,87, 2,96 et 3 points.
L’Institut de Bâle conclut son rapport en insistant sur la nécessité pour les pays de redoubler de vigilance face à des risques financiers en perpétuelle mutation, accentués notamment par l’avènement de nouvelles technologies.