Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance de 1,6 % pour la Tunisie en 2024 et 2025, selon son rapport sur les perspectives économiques mondiales publié lors des réunions annuelles d’automne du FMI et de la Banque mondiale, qui ont débuté hier, mardi, à Washington, aux États-Unis.
Le FMI anticipe également une diminution du taux d’inflation en Tunisie, passant de 7,1 % en 2024 à 6,7 % en 2025. Par ailleurs, le taux de chômage devrait atteindre 16,4 % en 2024.
Les indicateurs du FMI montrent que la croissance prévue pour la Tunisie en 2024 et 2025 sera la plus faible parmi les niveaux attendus des pays voisins de la région.
L’Égypte devrait atteindre une croissance de 2,7 % en 2024 et 4,1 % en 2025, la Mauritanie 4,4 % et 4,2 %, tandis que le Maroc pourrait connaître une croissance de 2,8 % et 3,6 %, et l’Algérie 3,8 % et 3 % respectivement pour les années 2024 et 2025.
Selon le rapport du FMI, la croissance dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devrait atteindre 2,1 % en 2024 et 4 % en 2025.
Le rapport, intitulé “Changements Politiques et Risques Accrus”, indique également que la croissance mondiale devrait diminuer pour se stabiliser à 3,2 % en 2024 et 2025, comparé à 3,3 % en 2023, un niveau jugé en deçà des attentes.
Le FMI appelle à la mise en place de “réformes structurelles” visant notamment à renforcer la concurrence sur les marchés et à réorienter les ressources vers les secteurs émergents pour améliorer les perspectives de croissance à moyen terme, accroître la productivité et créer davantage d’emplois.
Il est à noter que cette session des réunions d’automne du FMI et de la Banque mondiale se tient du 21 au 26 octobre 2024, avec la participation de 191 pays membres, dans un contexte de poursuite et d’expansion de l’agression israélienne sur Gaza et le Liban, de la guerre russo-ukrainienne continue, et de l’approche des élections présidentielles américaines.
Ces réunions annuelles attirent environ 10 000 participants, dont des ministres des finances et de l’économie, des représentants gouvernementaux, des gouverneurs de banques centrales, des économistes, des universitaires et un grand nombre de membres de la société civile, pour discuter des défis économiques actuels dans le monde, notamment l’augmentation de l’endettement, la transition vers le financement de l’énergie verte, la réduction de la liquidité, la faiblesse des investissements étrangers, l’emploi des jeunes et le renforcement du leadership féminin.