Les conséquences des changements climatiques sur les ressources en eau en Tunisie ont été au cœur des discussions lors de la plénière du 14 novembre au Bardo, où les députés ont examiné les enjeux liés à l’agriculture, l’hydraulique et la pêche. Ces transformations environnementales appellent à une réévaluation des types de cultures pratiquées dans diverses régions. Il est primordial d’adopter des variétés agricoles qui tiennent compte des spécificités locales tout en protégeant les sols de l’érosion.
Les parlementaires ont insisté sur l’importance de trouver des solutions durables pour soutenir les agriculteurs. Par exemple, ils ont évoqué l’utilisation de puits artésiens et d’eaux souterraines, particulièrement dans le sud de la Tunisie, où les réserves sont conséquentes. Cette approche pourrait permettre de poursuivre certaines cultures, même celles qui exigent beaucoup d’eau, plutôt que de recourir à des importations coûteuses.
Concernant les groupements hydrauliques, qui souffrent d’importantes dettes, les députés ont souligné l’urgence d’améliorer les services d’approvisionnement en eau, notamment dans les zones disposant de réserves d’eau mais souffrant de pénuries. Ils ont également soulevé la question de l’inutilisation de certains barrages et l’accumulation de sédiments qui limite leur capacité de stockage.
Pour faire face à la saison des cultures qui s’amorce, il est crucial de garantir une fourniture adéquate de semences et d’engrais, tout en dirigeant ces ressources vers les zones de production sans tarder. Les députés ont plaidé en faveur de l’utilisation de semences locales, plus adaptées aux conditions climatiques tunisiennes, évitant ainsi de dépendre des semences importées, souvent coûteuses et nécessitant des traitements chimiques.
Ils ont également souligné la nécessité de réformer l’Office des Terres Domaniales et d’encourager l’accès à la terre pour les jeunes agriculteurs en leur fournissant des financements et des crédits de manière préférentielle. Cette initiative vise à revitaliser un secteur agricole crucial pour l’économie du pays, tout en appelant à une gestion améliorée des exploitations en souffrance.
Concernant l’industrie de l’huile d’olive, les députés ont noté que la chute des prix compromet la rentabilité pour les agriculteurs, soulignant l’urgence d’une intervention de l’Office national de l’huile pour acheter et stocker des quantités d’huile, ce que les agriculteurs ne peuvent plus assurer seuls.
En parallèle, ils ont mis l’accent sur l’importance de la vulgarisation agricole, ainsi que sur la nécessité d’améliorer les conditions des secteurs de l’élevage et des fourrages. Une suggestion a également été faite pour augmenter le prix du lait afin de mieux répondre aux besoins des producteurs.
Enfin, plusieurs élus ont proposé la création d’un office dédié aux dattes pour structurer ce secteur et protéger les producteurs, tout en promouvant l’entretien des sentiers agricoles et le désenclavement des zones forestières, renforçant ainsi la logistique et le soutien à l’agriculture en Tunisie.