Une nouvelle ère de rénovation urbaine se profile à l’horizon tunisien avec l’annonce de la deuxième génération du Programme national de réhabilitation des quartiers populaires (PNRQP) par l’Agence de réhabilitation et de rénovation urbaine (ARRU). Un investissement colossal de 600 millions de dinars, provenant de prêts de l’Agence française de développement (AFD) et de la Banque européenne d’investissement (BEI), ainsi qu’une subvention de 50 MDT de l’Union européenne (UE), propulsera cette initiative ambitieuse.
Cette nouvelle phase du PNRQP ciblera 160 quartiers populaires dans 98 municipalités à travers les 24 gouvernorats du pays. L’objectif principal est de répondre aux besoins en infrastructures, services et équipements des Tunisiens vivant dans ces zones mal desservies, tout en luttant contre l’émergence d’habitats informels.
La première génération du programme a déjà apporté des changements significatifs, avec un exemple notable étant le quartier de Bouakroucha dans la délégation de Mhamdia, gouvernorat de Ben Arous. Depuis 2017, l’ARRU a entrepris des travaux majeurs, améliorant les infrastructures routières, le réseau d’assainissement, et l’éclairage public dans cette zone longtemps marginalisée.
Le secrétaire général de la municipalité de Mohammedia, Naceur Bouguerra, souligne que ces interventions ont revitalisé le quartier, offrant à ses habitants un environnement sain et bien équipé.
Outre les infrastructures, l’ARRU a également mis l’accent sur l’autonomisation économique des résidents de Bouakroucha, avec l’implantation d’une unité industrielle, la Manufacture Textile Mhamdia. Louée à une entreprise allemande, cette initiative a créé des emplois locaux, principalement occupés par des femmes.
La réhabilitation du quartier de Bouakroucha, faisant partie de la première génération du PNRQP, a touché près de 10 000 habitants. La 3e phase de ce projet prévoit la réhabilitation de logements pour 200 familles vulnérables, soulignant l’engagement continu de l’ARRU envers le bien-être des communautés.
Ces efforts, financés par des prêts internationaux et une subvention de l’UE, témoignent d’une volonté de transformation profonde de la Tunisie. Qu’en pensez-vous ? Comment cette initiative pourrait-elle influencer l’avenir du pays ? Partagez vos réflexions dans les commentaires ci-dessous et contribuez à façonner le dialogue sur ce tournant majeur dans l’urbanisme tunisien.