L’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) et l’UNICEF ont signé aujourd’hui, au siège de l’agence, un accord de partenariat visant à soutenir les systèmes d’éducation et de formation pour les adolescents tunisiens qui ne travaillent pas, ne suivent pas de formation et ne sont pas scolarisés (NEET).
En vertu de cet accord, l’AICS apportera un soutien financier de 3,5 millions d’euros au programme “École de la Deuxième Chance” géré par l’UNICEF en partenariat avec les ministères de l’Éducation, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle et de l’emploi, selon un communiqué publié aujourd’hui par l’agence.
L’UNICEF a également publié une déclaration sur sa page Facebook, soulignant que ce nouveau financement permettra à 9000 adolescents de bénéficier d’un soutien et d’une orientation afin de les réintégrer dans le système éducatif, de formation ou sur le marché du travail.
L’École de la Deuxième Chance a pour mission d’accueillir, d’orienter, de qualifier et d’accompagner les jeunes âgés de 12 à 18 ans ayant quitté l’école sans obtenir de diplôme ou de qualification professionnelle, en leur permettant de poursuivre leurs études dans les établissements relevant du ministère de l’Éducation, de rejoindre le système de formation professionnelle, ou de se préparer à intégrer le marché du travail.
Les activités de l’École de la Deuxième Chance ont officiellement débuté à Bab El Khadra, dans le gouvernorat de Tunis, le 6 avril 2021. Le 15 janvier 2024, une nouvelle école a ouvert ses portes à Kairouan pour les jeunes déscolarisés âgés de 12 à 18 ans.
Une étude réalisée conjointement par le Bureau des Nations Unies en Tunisie, l’Organisation Internationale du Travail et le Programme des Nations Unies pour le Développement, publiée en septembre 2023, a révélé qu’un quart des jeunes en Tunisie ne travaillent pas, ne sont pas scolarisés ni en formation, et sont inactifs sur le marché du travail.
L’étude a également montré que trois quarts des jeunes interrogés (dans les gouvernorats de Gafsa, Kairouan, Monastir et Sidi Bouzid) avaient quitté l’enseignement secondaire ou supérieur sans obtenir de diplôme, et qu’environ 45 % d’entre eux se retrouvent sans éducation, formation ni emploi depuis plus de cinq ans.
Les jeunes interrogés ont attribué leur non-intégration sur le marché du travail à un manque de compétences et de qualifications requises, principalement en raison de la prévalence du décrochage scolaire. Ils ont également cité des difficultés économiques et sociales rencontrées par leurs familles, ainsi que le découragement résultant de leurs faibles résultats scolaires, comme raisons de leur abandon scolaire.
Source : TAP
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