Sonia Jemli, professeure à la Faculté des Sciences de Sfax et chercheuse au Centre de Biologie de Sfax, a été honorée avec le prix du meilleur projet de recherche scientifique féminin.
Son étude, intitulée “Valorisation des déchets de pelures de pommes de terre pour la production de cyclodextrine et la fabrication de matériaux absorbant les polluants pour un traitement efficace de l’eau”, a été distinguée pour son impact environnemental et économique.
Lors de la cérémonie de remise des prix, qui s’est tenue ce matin au Palais du Gouvernement à la Kasbah dans le cadre de la Journée nationale de la femme célébrée chaque 13 août, Jammali a présenté un résumé de son travail. Sa recherche se concentre sur la récupération des déchets de pelures de pommes de terre pour extraire de l’amidon de haute qualité. Cet amidon est ensuite utilisé pour produire de grandes quantités de cyclodextrine, une substance prisée dans divers secteurs (alimentaire, pharmaceutique, cosmétique, traitement des eaux…). Ce processus permet de réduire les importations coûteuses de cette matière et de répondre aux besoins croissants du marché tunisien.
Amel Belhaj Moussa, ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, présente lors de l’événement avec la ministre de l’Environnement Leila Chikhaoui, a souligné l’importance de cette distinction. Elle a noté que le nombre de candidatures pour le prix du meilleur projet de recherche scientifique féminin avait considérablement augmenté, passant de trois en 2022 à 56 en 2024. Ceci illustre l’engagement stratégique de la Tunisie envers le capital humain. Elle a également rappelé que la Tunisie occupe actuellement la 18ème place parmi 180 pays en matière de recherche scientifique de valeur internationale.
Leila Chikhaoui, quant à elle, a affirmé que la recherche scientifique est un pilier essentiel pour assurer la transition écologique en Tunisie. L’objectif est de parvenir à une économie neutre en carbone d’ici 2050, de préserver la biodiversité, de réduire la pollution et de progresser vers une économie verte avec zéro déchet à l’horizon 2050.
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