La situation de l’eau en Tunisie est critique, marquée par une réduction continue des niveaux des barrages et un stress hydrique croissant. La commission technique de planification et de prospection dans le secteur de l’eau, relevant de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), a appelé à un dialogue urgent avec le ministère de l’Agriculture. L’objectif est d’identifier des solutions pour une gestion équitable des ressources en eau et de garantir la durabilité du secteur agricole face aux changements climatiques.
Lors d’une réunion tenue mercredi, la commission a examiné l’impact négatif de la situation hydrique sur l’agriculture tunisienne, exacerbée par des années de sécheresse et l’absence d’alternatives pour atténuer les effets du changement climatique. L’UTAP a souligné que 50% des eaux d’irrigation sont perdues, et que les réserves en eau dans les barrages diminuent en raison des résidus et du manque de maintenance.
La commission a également alerté sur la complexité des procédures administratives pour l’attribution des permis de forage des puits, considérées comme une entrave à la durabilité de la production agricole.
Selon l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), le taux de remplissage des barrages tunisiens a chuté à 23,2% au 27 août, contre 23,8% au 20 août 2024. Les réserves d’eau affichent une baisse de 1,15 milliards de m3, soit -63,47% par rapport à la moyenne saisonnière de la période, atteignant 659,36 millions de m3 contre 1809,27 millions de m3 auparavant.
Le taux de remplissage des barrages, qui était de 34,8% le 6 mai, 33,5% le 24 mai et 28,3% le 13 juillet, continue de baisser. En comparaison avec la moyenne des trois dernières années, les réserves d’eau sont en baisse de 190,95 millions de m3, soit -25,92%, enregistrant 545,68 millions de m3 contre 736,63 millions de m3.
Le taux de remplissage des barrages tunisiens les plus importants varie entre 3 et 36%, accentuant la gravité de la situation hydrique en Tunisie.