Économie de la zone euro : Vers une nouvelle diminution des taux d’intérêt ?
Alors que l’économie de la zone euro connaît une stagnation préoccupante, la Banque centrale européenne (BCE) s’apprête à envisager une réduction de ses taux d’intérêt pour la quatrième fois consécutive. Mais quelle en est la raison ?
Contexte économique : une croissance en berne
D’après les données d’Eurostat, le dernier trimestre de 2024 a été marqué par une stabilité du produit intérieur brut (PIB) des 20 pays de la zone euro, indiquant une absence de croissance par rapport au trimestre précédent. En regardant le marché sur une période annuelle, la croissance au quatrième trimestre s’établit à 0,9 %, ce qui est inférieur aux prévisions initiales de 1,0 %.
Cette stagnation économique trouve en partie son origine dans les répercussions de deux années consécutives de récession en Allemagne, un facteur déterminant qui impacte l’ensemble de l’Union européenne. En outre, les inquiétudes croissantes liées au ralentissement du marché de l’emploi et aux tensions commerciales avec les États-Unis n’ont fait qu’aggraver la situation.
Performances contrastées des économies de la zone euro
Certaines régions, comme l’Irlande, ont particulièrement influencé ce tableau économique, avec une contraction de 1,3 % au cours de cette période. Parmi les grandes économies, l’Allemagne et la France ont également enregistré des baisses, tandis que l’Italie est restée stable. En contraste, l’Espagne a connu une légère croissance de 0,8 %.
Cette situation délicate a conduit la BCE à envisager sérieusement une baisse de ses taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion, ce qui reflète un assouplissement de sa politique monétaire face à la morosité économique générale.
Prévisions pour l’avenir
Les perspectives de croissance pour 2025 laissent entrevoir une stagnation persistante, avec une estimation de progression à 1,4 %. Cela s’avère bien inférieur aux prévisions de croissance de 1,8 % à 1,9 % anticipées pour les États-Unis, mettant ainsi en lumière le défi que représente la relance économique pour la zone euro.
Cette conjoncture pourrait signaler une nouvelle étape dans la gestion monétaire de la BCE, une réponse nécessaire face aux incertitudes économiques persistantes de la région.