La Banque mondiale a publié un rapport alarmant sur la situation économique et humanitaire dans la bande de Gaza, intitulé “Mise à jour économique palestinienne”. Selon ce rapport, le taux de pauvreté parmi les habitants de Gaza a atteint 100 %, et l’inflation a dépassé 250 %, conséquence directe de la guerre continue sur le territoire depuis près d’un an.
Le rapport souligne une baisse de 35 % du PIB réel des territoires palestiniens au premier trimestre de 2024, la plus importante jamais enregistrée. L’économie de Gaza a subi une contraction spectaculaire de 86 % au cours de la même période.
En Cisjordanie, l’économie a également régressé de 25 %, avec des taux de chômage atteignant des niveaux records de plus de 50 %.
La Banque mondiale prévoit une aggravation de la crise financière de l’Autorité palestinienne, avec un déficit de financement attendu de 2 milliards de dollars en 2024, soit trois fois supérieur à celui de 2023, menaçant gravement la fourniture de services essentiels.
À Gaza, l’arrêt des activités commerciales a laissé de nombreuses familles sans revenu, tandis que les prix des biens de première nécessité ont grimpé en flèche.
Le secteur agricole, crucial pour l’économie locale, a été gravement affecté, aggravant encore la crise humanitaire.
Avant 2020, l’agriculture employait officiellement environ 13 % de la main-d’œuvre de Gaza et soutenait les moyens de subsistance de la majorité de la population grâce à des emplois informels.
Le rapport révèle également l’effondrement du système éducatif à Gaza, où 625 000 enfants en âge scolaire sont privés d’école depuis le 7 octobre 2023.
Près de 95 % des infrastructures éducatives ont été endommagées ou détruites. En Cisjordanie, les écoles publiques ont réduit l’enseignement en présentiel en raison des contraintes financières et des préoccupations sécuritaires.
Le système de santé de Gaza est également en crise, avec 80 % des centres de soins primaires hors service en raison de la destruction des infrastructures d’approvisionnement en eau, des panneaux solaires, et des pénuries d’électricité et de carburant pour les générateurs de secours.