En 2023, le Maroc a consolidé sa position en tant que leader mondial incontesté des réserves de phosphate, détenant un impressionnant total de 50 milliards de tonnes, soit environ 70% des réserves mondiales. Cette nouvelle donne soulève des interrogations quant à l’impact sur l’échiquier régional, la Tunisie étant historiquement un acteur majeur dans le secteur phosphatier.
Le Maroc devance de loin ses concurrents, avec la Chine, l’Algérie, et la Syrie figurant respectivement en deuxième, troisième et quatrième positions. La richesse des réserves de phosphate est inégalement répartie dans le monde, avec l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient concentrant environ 80% de ces ressources stratégiques. Les réserves sont cruciales en raison de leur rôle essentiel dans la production d’engrais, élément fondamental pour assurer la sécurité alimentaire mondiale.
Cependant, la Tunisie, autrefois un acteur clé dans ce classement, est curieusement absente de la liste actuelle. Alors qu’en 2010 elle se hissait au troisième rang mondial avec une production annuelle de 8 millions de tonnes, des changements dans la production et les réserves ont depuis altéré sa position sur la scène mondiale du phosphate.
Le phosphate a longtemps été un pilier de l’économie tunisienne, représentant jusqu’à 3% du PIB et contribuant significativement aux recettes d’exportation. Les réserves estimées à 900 millions de tonnes, réparties dans divers bassins, ont positionné la Tunisie comme un acteur clé du marché mondial. Cependant, des défis récents ont entraîné une baisse de la production et un déplacement dans le classement mondial des réserves de phosphate.
Il est essentiel pour la Tunisie, dans ce contexte évolutif, de repenser ses stratégies dans le secteur phosphatier, en explorant des moyens d’optimiser l’exploitation de ses réserves et de s’adapter aux nouvelles dynamiques du marché mondial.